Note sur le projet de recherche sur la fertilisation du théier par les engrais organo-mineraux FOMI
Le Burundi est un petit acteur au sein du marché mondial du thé. Ce marché est dominé par la Chine et l’Inde qui, à eux seuls, représentent plus de la moitié de la production mondiale.
Les débuts de la production et de l’exportation industrielle du thé au Burundi remontent aux années 1960 et à la création de l’Office du Thé du Burundi (OTB) en 1971 tandis qu’en 1934 il fut l’introduction du théier à la Station Agronomique de Kisozi où des essais préliminaires eurent lieu en 1938. Le thé joue un rôle de premier plan dans l’économie burundaise. En plus d’offrir une source de revenus à près de 60 000 ménages en milieu rural, il assure près de 20 % des revenus d’exportation du pays.
Le thé du nom scientifique Camellia sinensis est une culture pérenned’une famille des Theaceae. L’arbuste nouvellement planté a besoin d’au moins trois ans pour atteindre la maturité et commencer à céder ses feuilles vertes matures pour d’éventuelles transformations. La vie économique de la plante est d’environ 40 ans, mais parfois les arbustes sont conservés en production de 60-70, ou même 100 ans. La vie de l’arbuste est de plus de 100 ans de même que son âge économique. Cependant, il dépend du type de théier, des conditions climatiques et des soins prodigués par les planteurs durant la vie de la plante (CNUCED, 2016).
L’altitude est l’un des plus grands influenceurs locaux ou régionaux du climat. Avec une altitude élevée, les températures (13 à 14°C) deviennent plus variables et les précipitations deviennent généralement plus élevées. Le sol doit être acide, le thé ne peut être cultivé dans les sols alcalins. Les sols caillouteux minces et les sols à concrétions latéritiques sont donc à éviter. Les sols destinés au théier doivent en outre avoir une bonne structure (Flémal, 1968).
Les rendements varient d’autre part en fonction de la fertilité du sol et sont différents selon les parcelles familiales et celles industrielles. Les engrais doivent être toujours appliqués lorsque les théiers sont pourvus de leurs feuilles et durant la saison pluvieuse et s’étend sur neuf mois environ avec un creux de fin janvier (Flémal, 1968). L’exploitation du sol sur une longue période conduit progressivement à la diminution de sa fertilité. Dans la plupart des cas, les engrais souvent appliqués, apportent uniquement les éléments majeurs, c’est-à-dire le N, P, K et dans une moindre mesure le Soufre. Comme ces engrais sont appliqués sans avoir fait au préalable un diagnostic de fertilité des sols et de la nutrition des plantes, non seulement ces engrais ne couvrent pas souvent les exportations constituées par le théier et la biomasse mais aussi le non apport des oligo-éléments appauvrit davantage le sol car ces derniers sont puisés dans les réserves du sol. En effet, la plante doit utiliser ces oligo-éléments pour sa croissance et sans apport extérieur, la seule source disponible est la réserve du sol.
Compte tenu de tous les aspects ci-haut cités, et s’ajoute de la politique gouvernementale de favoriser les entreprises locales, de minimiser les dépenses publiques en matière d’importation des engrais et de les protéger contre la concurrence étrangère, l’étude sur la fertilisation adéquate est fondamentale afin de répondre aux exigences citées. C’est dans cette optique qu’une convention de partenariat entre trois parties (ISABU, OTB, FOMI) sur le projet de recherche sur la fertilisation du théier par les engrais organo-mineraux produits par l’entreprise locale FOMI.
Le projet de recherche a comme objectifs de :
- déterminer la situation de référence de l’état de la fertilité des sols (bloc industriel et milieux villageois)
- déterminer la dose optimale des engrais FOMI en assurant le rendement et la qualité du thé.
LES REALISATIONS DU PROJET PLANTWISE AU BURUNDI
Pour #CABI_Plantwise il est essentiel de donner aux agriculteurs les connaissances et les outils dont ils ont besoin pour gérer avec succès leurs exploitations et accroître leurs rendements afin de nourrir non seulement leurs familles et communautés, mais aussi le pays dans son ensemble. A travers l’initiative, le Burundi compte maintenant 116 cliniques de plantes couvrant chaque commune des 17 provinces agricoles du Burundi.
Pour savoir plus sur le programme, decouvrez leur rapport annuel 2022 ici: https://www.cabi.org/cabi-publications/plantwise-au-burundi-rapport-annuel-2022/
Intégration des modules Plantwise dans l’enseignement Agricole secondaire et supérieur au Burundi pour renforcer le système de protection des végétaux
Bujumbura, Burundi- 25 Octobre 2023: Plantwise Burundi collabore avec le « Bureau d’études des curricula de l’Enseignement Post fondamental Technique et de la Formation Professionnelle (BECEPFTFP), l’institution nationale en charge du développement des curricula au niveau des filières techniques et professionnelles afin d’intégrer les modules Plantwise dans l’enseignement des écoles techniques ITABs.
Grâce à ce partenariat, les étudiants seront capables d’effectuer des diagnostics phytosanitaires, gérer des cliniques de plantes et fournir des recommandations éclairées pour aider les agriculteurs à lutter contre les ravageurs et les maladies des plantes.
Actuellement, trois types d’institutions ont été identifiés comme étant idéales pour l’intégration des modules plantwise dans leurs programmes d’études dont les écoles techniques professionnelles agricoles – ITAB, les universités publiques et privées, et les écoles de formation professionnelle, les Centres d’enseignement de métiers (CEM) et de formation professionnelle (CEF).
Le Dr. Ir. Célestin Niyongere, Coordonnateur de Plantwise au Burundi, s’exprimant sur le sujet a déclaré: « Des progrès clés ont déjà été réalisés dans l’intégration des modules Plantwise dans l’enseignement secondaire et supérieur au Burundi. En effet, CABI étant l’organisation qui a développé ces modules de formations, a signé des accords de partenariat et de licence pour utilisation de ce matériel de formation avec le BECEPTFP ainsi que l’Université Lumière tandis que l’Université de Ngozi utilise déjà le matériel de formation Plantwise dans le cadre de leur cursus.
Nous sommes heureux de constater que le programme Plantwise continue d’avoir un impact positif au Burundi alors que nous poursuivons nos activités pour améliorer la sécurité alimentaire des populations rurales. »
Selon les experts, un système de diagnostic des plantes qui fonctionne efficacement conduit à de meilleurs conseils en matière de lutte des ravageurs et maladies phytosanitaires et, à terme, au renforcement des systèmes nationaux de santé végétale. Cela améliore la production agricole et les moyens de subsistance en milieu rural en faveur des agriculteurs, des consommateurs et de l’environnement.
Le Directeur du BECEPFTFP, Nkunzimana François: “ Après avoir suivi avec intérêt la formation du programme Plantwise, ses activités à travers le monde et au Burundi en particulier, nous avons trouvé l’approche Plantwise très pertinente et capable d’apporter un plus dans la révision du contenu du cours de protection des végétaux en vigueur dans les écoles techniques agricoles ITAB et dans les offres de formation des filières agricoles des CEM et CFP afin de les actualiser et proposer des offres de formation en phase avec l’évolution technologique.”
Mise en œuvre réussie avec impact sur les communautés
Si le Burundi adopte officiellement l’approche innovante de Plantwise dans ses programmes, le pays rejoindra des pays comme la Bolivie, le Nicaragua et l’Ouganda où la formation des médecins des plantes a été intégrée avec succès dans le système universitaire/collégial. Collectivement, ces institutions ont formé des centaines d’étudiants du premier cycle et des cycles supérieurs à l’aide du matériel de formation Plantwise.
En Ouganda, par exemple, l’Université de Makerere et les universités chrétiennes ougandaises ont développé des programmes basés sur les formations Plantwise dans des études supérieures.
Les parties prenantes révèlent que l’inclusion de la formation des docteurs de plantes enrichit non seulement l’expérience des professeurs et des étudiants par des sessions de formation très pratiques et interactives, mais sert également d’outil de sensibilisation communautaire qui augmente l’impact de ces institutions dans les communautés locales. Les jeunes diplômés sont désormais mieux équipés et habilités à aider les agriculteurs à diagnostiquer et à combattre les ravageurs et les maladies.
Mu rurimi kavukire
Mu vyigwa vyo mu mashure yisumbuye n’aya Kaminuza , hagiye kwongerwamwo ivyigwa vy’umugambi “ Plantwise» mubijanye n’ukurwanya ingwara n’udukoko vy’ibitegwa.
Umugambi Plantwise Burundi ushigwamungiro n’ikigo ISABU bafashanije n´igisata gitunganya inyigisho mu mashure yisumbuye y’imyuga harimwo ivy’uburimyi barumvikanye ko ivyo vyigwa vyoshirwa mu ntonde z´ivyigwa kugira bongereze akanovera kinyigisho mubijanye no kugwanya ingwara n’udukoko bifata ibitegwa.
Ivyo bizofasha cane abanyeshure gutahura neza, maze bazoheze amashuri bafise ubumenyi bukwiye bwo gufasha abarimyi kurwanya izo ngwara be n’udukoko dukarira ibiterwa hama bahombe bike umwimbu wiyongere.
Gushika ubu, bakaba bari kukivi mugushira ivyo vyigwa mu ntonde z´ivyigwa vy´amashure yisumbuye yigisha ivy´uburimyi (ITAB), na za kaminuza za Reta n´izigenga hamwe n´ibigo vyigisha imyuga mubijanye n’uburimyi.
Abo bahinga bakaba bemeza ko kumenya uburyo bwiza bwo gusuzuma indwara z´ibiterwa bituma hashobora gutangwa impanuro zibereye mu kurwanya indwara n´udukoko dutera ibiterwa. Ivyo rero bizotuma ubutunzi bwiyongera kubarimyi n´ababeshejweho n´ibiva mu burimyi.